Désinformation ou propagande?
Par Noémie
Désinformation
Connaissez-vous l’histoire du soldat Lynch?
Au cours de la guerre en Irak, Jessica Lynch, soldate américaine, est blessée dans un accident de voiture n’ayant aucun lien avec sa mission au pays. Elle est transférée par des soldats irakiens à l’hôpital, où elle sera sauvée. Quelques jours plus tard, lors de son transfert vers les camps américains, des soldats américains ont attaqué l’ambulance, forçant son retour à l’hôpital.
Or, l’incident a été reporté dans les médias américains de la manière suivante : la jeune femme est tombée dans une embuscade tendue par les soldats ennemis. Après s’être défendue du mieux qu’elle ait pu, elle est blessée par balle puis battue avant d’être emmenée à l’hôpital, où elle sera maintenue captive de nombreuses journées. En pleine nuit, une impressionnante équipe de soldats américains prennent violemment d’assaut l’hôpital où se trouve le soldat Lynch et l'on filme la spectaculaire intervention visant à la sauver. Dans les médias, on raconte comment elle était mal en point et que les médecins incompétents n’arrivaient pas à traiter adéquatement ses blessures, et ce, sans vérifier si ces informations étaient véridiques.
Connaissez-vous l’histoire du soldat Lynch?
Au cours de la guerre en Irak, Jessica Lynch, soldate américaine, est blessée dans un accident de voiture n’ayant aucun lien avec sa mission au pays. Elle est transférée par des soldats irakiens à l’hôpital, où elle sera sauvée. Quelques jours plus tard, lors de son transfert vers les camps américains, des soldats américains ont attaqué l’ambulance, forçant son retour à l’hôpital.
Or, l’incident a été reporté dans les médias américains de la manière suivante : la jeune femme est tombée dans une embuscade tendue par les soldats ennemis. Après s’être défendue du mieux qu’elle ait pu, elle est blessée par balle puis battue avant d’être emmenée à l’hôpital, où elle sera maintenue captive de nombreuses journées. En pleine nuit, une impressionnante équipe de soldats américains prennent violemment d’assaut l’hôpital où se trouve le soldat Lynch et l'on filme la spectaculaire intervention visant à la sauver. Dans les médias, on raconte comment elle était mal en point et que les médecins incompétents n’arrivaient pas à traiter adéquatement ses blessures, et ce, sans vérifier si ces informations étaient véridiques.
Ce récit s’inscrit dans ce qu’on appelle la désinformation. L’idée est de travestir une pièce d’information afin de lui faire dire ce dont on a envie afin de faire vendre davantage ou afin de faire valoir une cause ou un parti politique, par exemple. Pour ce faire, plusieurs techniques peuvent, volontairement ou non, être utilisées. Dans le cas du Soldat Lynch, les acteurs concernés ont inventé de toutes pièces cette histoire afin de la rendre spectaculaire et ainsi espérer légitimer l’intervention en Irak.
Les sources d’informations ne sont pas vérifiées, ce qui fait en sorte plusieurs faits affirmer dans les médias, notamment celui qu’elle avait de nombreuses blessures par balle, sont faux. De plus, on y présente les différents acteurs de manière manichéenne. (Les bons soldats américains sauvent la pauvre femme des méchants soldats et médecins irakiens qui l’ont maltraitée.) Cette technique enlève toute trace d’objectivité dans les reportages, puisqu’il faut prendre position d’un côté ou de l’autre pour affirmer ce genre de chose, ce qui fait en sorte que le traitement de l’information n’est pas neutre.
Dans les reportages effectués les jours suivants le spectaculaire sauvetage, on ne présente les informations que du point de vue des Américains qui ont vécu le drame. On ne cherche pas à savoir ce qu’en ont pensé les médecins irakiens qui ont soigné la jeune femme. (Ce n’est que quelques mois plus tard que certains journalistes ont tentés de démystifier cette intervention.)
Évidemment, la désinformation peut se faire à plus petite échelle. Elle n’est pas forcée de répondre à toutes les caractéristiques mentionnées précédemment. Du moment où une seule de celles-ci est décelée, on fait face à de la désinformation.
Propagande
Contrairement à la désinformation, la propagande se fait de manière pleinement assumée. Autrement dit, on ne cache pas l’intention de manipuler l’opinion publique afin de faire valoir une cause particulière ou une idéologie politique. Bien que dans certains régimes totalitaires, la propagande est utilisée afin d’endoctriner les citoyens quant au bien que leur apporte le dictateur au pouvoir, celle-ci n’est pas toujours employée à des fins négatives. Lorsqu’un gouvernement lance une campagne publicitaire contre le tabagisme ou l’alcool au volant ou encore pour promouvoir les saines habitudes alimentaires, il fait appel aux techniques de propagande afin de tenter d’inculquer de saines habitudes de vie aux gens. L’information qui est présentée en soi n’est pas fausse, cependant elle est retravaillée afin d’aller dans le sens du message que l’on désire véhiculer.
Pour ce faire, on fait appel à divers moyens psychologiques pour convaincre les individus d’adopter ou de cesser un comportement. Les publicitaires utiliseront par exemple les mécanismes de la peur et du conditionnement. L’ennemi, dans ce cas la cigarette, l’alcool ou la malbouffe, y est diabolisé. Ceux-ci deviennent les responsables de tous les malheurs de l’individu. Souvent, ce genre de publicités aboutit sur un slogan accrocheur dont on a peu de difficulté à se souvenir (une pomme par jour vous éloigne du médecin pour toujours…) Finalement, on peut même aller jusqu’à demander à une personne en autorité de témoigner afin de mieux faire passer le message. Se faire dire par un médecin qu’il est essentiel de bien manger pour être en santé à beaucoup plus de poids que si n’importe qui d’autre ne travaillant pas dans le domaine de la santé nous fait le même commentaire.
Ces deux méthodes sont amplement utilisées par les forces politiques et médiatiques en place au Québec. Malheureusement, ce n’est pas toujours en notre intérêt. Sachez comment reconnaitre les moments où ils tentent de vous tromper ou de vous inculquer certaines valeurs parfois contraires aux vôtres. Une fois de plus, restez toujours critique face à ce qu’on vous présente à la télévision ou dans les journaux.
Les sources d’informations ne sont pas vérifiées, ce qui fait en sorte plusieurs faits affirmer dans les médias, notamment celui qu’elle avait de nombreuses blessures par balle, sont faux. De plus, on y présente les différents acteurs de manière manichéenne. (Les bons soldats américains sauvent la pauvre femme des méchants soldats et médecins irakiens qui l’ont maltraitée.) Cette technique enlève toute trace d’objectivité dans les reportages, puisqu’il faut prendre position d’un côté ou de l’autre pour affirmer ce genre de chose, ce qui fait en sorte que le traitement de l’information n’est pas neutre.
Dans les reportages effectués les jours suivants le spectaculaire sauvetage, on ne présente les informations que du point de vue des Américains qui ont vécu le drame. On ne cherche pas à savoir ce qu’en ont pensé les médecins irakiens qui ont soigné la jeune femme. (Ce n’est que quelques mois plus tard que certains journalistes ont tentés de démystifier cette intervention.)
Évidemment, la désinformation peut se faire à plus petite échelle. Elle n’est pas forcée de répondre à toutes les caractéristiques mentionnées précédemment. Du moment où une seule de celles-ci est décelée, on fait face à de la désinformation.
Propagande
Contrairement à la désinformation, la propagande se fait de manière pleinement assumée. Autrement dit, on ne cache pas l’intention de manipuler l’opinion publique afin de faire valoir une cause particulière ou une idéologie politique. Bien que dans certains régimes totalitaires, la propagande est utilisée afin d’endoctriner les citoyens quant au bien que leur apporte le dictateur au pouvoir, celle-ci n’est pas toujours employée à des fins négatives. Lorsqu’un gouvernement lance une campagne publicitaire contre le tabagisme ou l’alcool au volant ou encore pour promouvoir les saines habitudes alimentaires, il fait appel aux techniques de propagande afin de tenter d’inculquer de saines habitudes de vie aux gens. L’information qui est présentée en soi n’est pas fausse, cependant elle est retravaillée afin d’aller dans le sens du message que l’on désire véhiculer.
Pour ce faire, on fait appel à divers moyens psychologiques pour convaincre les individus d’adopter ou de cesser un comportement. Les publicitaires utiliseront par exemple les mécanismes de la peur et du conditionnement. L’ennemi, dans ce cas la cigarette, l’alcool ou la malbouffe, y est diabolisé. Ceux-ci deviennent les responsables de tous les malheurs de l’individu. Souvent, ce genre de publicités aboutit sur un slogan accrocheur dont on a peu de difficulté à se souvenir (une pomme par jour vous éloigne du médecin pour toujours…) Finalement, on peut même aller jusqu’à demander à une personne en autorité de témoigner afin de mieux faire passer le message. Se faire dire par un médecin qu’il est essentiel de bien manger pour être en santé à beaucoup plus de poids que si n’importe qui d’autre ne travaillant pas dans le domaine de la santé nous fait le même commentaire.
Ces deux méthodes sont amplement utilisées par les forces politiques et médiatiques en place au Québec. Malheureusement, ce n’est pas toujours en notre intérêt. Sachez comment reconnaitre les moments où ils tentent de vous tromper ou de vous inculquer certaines valeurs parfois contraires aux vôtres. Une fois de plus, restez toujours critique face à ce qu’on vous présente à la télévision ou dans les journaux.