La convergence médiatique
Aussi appelée consolidation ou concentration des médias, la convergence médiatique est décrite par le professeur américain Robert W. McChesney comme étant un phénomène qui fait en sorte que « les compagnies qui sont actives dans l’un ou l’autre [des secteurs] seront capables par définition d’entrer en concurrence dans les domaines traditionnellement réservés à [un] autre.[2] » Le meilleur exemple de convergence au Québec est définitivement celui de l’empire Québécor « qui détient déjà des journaux, quotidiens et hebdomadaires, des magazines, des maisons d'édition, un portail Internet, prend le contrôle, avec l'aide de la Caisse de dépôt et de placement, du premier réseau de télévision, TVA, de l’une des deux chaînes d’information continue de langue française, LCN, d’activités Internet nombreuses et du câblodistributeur québécois dominant, Vidéotron.[3] »
Quels sont les problèmes associés à la convergence?
D’une part, la convergence médiatique entraine bien souvent ce qu’on appelle le phénomène de diminution de la diversité de points de vue. En effet, puisque les journaux, qu’ils soient sous forme papier ou télévisés, reflètent les opinions et les intérêts du ou des propriétaire(s), ne serait-ce que dans le choix de l'information transmise, et puisqu’un très petit nombre de propriétaires possèdent toutes les tribunes, ce sont souvent les mêmes opinions qui reviennent. La concentration médiatique peut donc engendrer certains problèmes quant à l’obtention d’informations dites « divergente » ou « alternative ». De plus, cela peut considérablement réduire le nombre de débats constructifs dans lesquels on nous explique en détail les enjeux de la problématique débattue et où chacun fait part d’opinions réellement différentes face au sujet.
D’autre part, la convergence peut entrainer une certaine homogénéisation du contenu. Prenons l’exemple d’une émission de téléréalité X qui passe sur une chaîne de télévision appartenant à un certain propriétaire. Ce dernier risque de faire la promotion de cette émission dans ses journaux et on parlera de la vie privée des candidats dans les magazines à potins de ce même propriétaire. Si cette émission entraine la création de produits dérivés (cd, spectacles), ils seront vendus dans les magasins appartenant une fois de plus au même homme…
D’autres critiques par rapport à nos médias…
Les médias cherchent de plus en plus à divertir leur public plutôt que de l’informer quant aux enjeux de société auxquels il fait face. On les accuse souvent de rechercher le sensationnalisme dans leurs façons de couvrir les différents évènements, ce qui implique que ceux-ci seraient portés à chercher des images ou des sujets-chocs pour faire vendre. Tout est calculé en fonction des recettes qu’apporte ce genre de reportage. Les journaux papiers vendent plus de copies, les émissions de radio et de télévision gagnent en cotes d’écoute ce qui rend intéressant pour les publicitaires d’acheter un espace puisque plus de gens y seront exposés. Malheureusement, ce genre de couverture des évènements se fait souvent au détriment de la qualité de l’information derrière l’article ou le reportage en question. Problème souvent apporté par la couverture en direct de certains évènements, où on nous balance un tas d’images sans savoir exactement ce qui est en train de se produire tout en comblant le vide informatif par des généralités qu’on répète encore et encore au fil des minutes. On a qu’à penser au G20 de Toronto en 2010, où les seules images vues par le monde entier sont celle d’une voiture de police en feu et de quelques vitrines éclatées. Tandis qu’on laissait de petits groupes de manifestants plus violents saccager certains quartiers, de nombreuses autres manifestations se déroulaient pacifiquement. On a que très peu fait référence, dans les médias commerciaux, à ces manifestations pacifiques et à leurs raisons d’être. On a encore moins mentionné la brutalité avec laquelle ont répondu certains corps policiers en arrêtant, sans motifs valables, et en brimant les droits les plus fondamentaux d’un impressionnant nombre de militants pacifiques.
Piste de solution au problème
À ce sujet, sachez qu’en tant que consommateur, vous avez un grand pouvoir en choisissant vos sources d’informations. En boycottant le contenu abrutissant, les compagnies qui le produisent feront d’argent et seront forcées à réorienter leurs façons de faire. Ne laissez pas n’importe qui avoir un impact sur vos connaissances.
Quels sont les problèmes associés à la convergence?
D’une part, la convergence médiatique entraine bien souvent ce qu’on appelle le phénomène de diminution de la diversité de points de vue. En effet, puisque les journaux, qu’ils soient sous forme papier ou télévisés, reflètent les opinions et les intérêts du ou des propriétaire(s), ne serait-ce que dans le choix de l'information transmise, et puisqu’un très petit nombre de propriétaires possèdent toutes les tribunes, ce sont souvent les mêmes opinions qui reviennent. La concentration médiatique peut donc engendrer certains problèmes quant à l’obtention d’informations dites « divergente » ou « alternative ». De plus, cela peut considérablement réduire le nombre de débats constructifs dans lesquels on nous explique en détail les enjeux de la problématique débattue et où chacun fait part d’opinions réellement différentes face au sujet.
D’autre part, la convergence peut entrainer une certaine homogénéisation du contenu. Prenons l’exemple d’une émission de téléréalité X qui passe sur une chaîne de télévision appartenant à un certain propriétaire. Ce dernier risque de faire la promotion de cette émission dans ses journaux et on parlera de la vie privée des candidats dans les magazines à potins de ce même propriétaire. Si cette émission entraine la création de produits dérivés (cd, spectacles), ils seront vendus dans les magasins appartenant une fois de plus au même homme…
D’autres critiques par rapport à nos médias…
Les médias cherchent de plus en plus à divertir leur public plutôt que de l’informer quant aux enjeux de société auxquels il fait face. On les accuse souvent de rechercher le sensationnalisme dans leurs façons de couvrir les différents évènements, ce qui implique que ceux-ci seraient portés à chercher des images ou des sujets-chocs pour faire vendre. Tout est calculé en fonction des recettes qu’apporte ce genre de reportage. Les journaux papiers vendent plus de copies, les émissions de radio et de télévision gagnent en cotes d’écoute ce qui rend intéressant pour les publicitaires d’acheter un espace puisque plus de gens y seront exposés. Malheureusement, ce genre de couverture des évènements se fait souvent au détriment de la qualité de l’information derrière l’article ou le reportage en question. Problème souvent apporté par la couverture en direct de certains évènements, où on nous balance un tas d’images sans savoir exactement ce qui est en train de se produire tout en comblant le vide informatif par des généralités qu’on répète encore et encore au fil des minutes. On a qu’à penser au G20 de Toronto en 2010, où les seules images vues par le monde entier sont celle d’une voiture de police en feu et de quelques vitrines éclatées. Tandis qu’on laissait de petits groupes de manifestants plus violents saccager certains quartiers, de nombreuses autres manifestations se déroulaient pacifiquement. On a que très peu fait référence, dans les médias commerciaux, à ces manifestations pacifiques et à leurs raisons d’être. On a encore moins mentionné la brutalité avec laquelle ont répondu certains corps policiers en arrêtant, sans motifs valables, et en brimant les droits les plus fondamentaux d’un impressionnant nombre de militants pacifiques.
Piste de solution au problème
À ce sujet, sachez qu’en tant que consommateur, vous avez un grand pouvoir en choisissant vos sources d’informations. En boycottant le contenu abrutissant, les compagnies qui le produisent feront d’argent et seront forcées à réorienter leurs façons de faire. Ne laissez pas n’importe qui avoir un impact sur vos connaissances.
[1] Laliberté, Jean, Réinventer la démocratie, p.106
[2] Chomsky, Noam et Robert W. McChesney, Propagande médias et démocratie, p. 137.
[3] Lavoie, Marie-Hélène et Daniel Giroux, La concentration de la presse à l’ère de la « convergence », p. 6