L’ethnocentrisme dans un contexte de débat sur la Charte des valeurs québécoises
Par Noémie
Selon l’encyclopédie Larousse, l’ethnocentrisme se définit comme étant une tendance à privilégier les normes et valeurs de sa propre société pour analyser les autres sociétés. Le problème avec cette tendance c’est qu’elle crée une distance entre l’observateur et le phénomène observé. Cela risque fort bien de fait naître chez certains des préjugés qui peuvent rapidement glisser vers la xénophobie ou le racisme.
Par exemple, pour les musulmans, il est tout à fait normal d’enlever ses chaussures en entrant dans une Mosquée et de se mettre à genoux pour prier. Ainsi, il serait préférable de mettre de côté la vision « catholique » de ce qu’est « la bonne façon » de prier si l'on cherche à comprendre la culture de l’autre. Or ce n’est pas ce qu’a fait la famille Pineault-Caron.
Bien sûr, cet exemple peut sembler anecdotique, voire extrême, mais il témoigne bien du phénomène. Cette femme dit avoir été complètement ébranlée par sa visite d’une mosquée lors d’un voyage au Maroc. Elle ne comprend pas ce que ces gens font et elle s’insurge du comportement de ces personnes.
L’ethnocentrisme se vit aussi à plus petite échelle, ce qui entraine des conséquences beaucoup moins dommageables que les propos tenus par Mme Caron. Pensez aux difficultés qu’on peut éprouver à essayer certains plats provenant d’autres régions du monde. L’exemple le plus simple réside dans l’idée de manger du chien. Ce n’est pas parce que, pour nous, le chien est un animal domestique qu’il n’est pas bon à manger.
L’ethnocentrisme devient d’autant plus un facteur à combattre lors de débats comme celui tenu lors de la dernière année sur la Charte des valeurs proposée par le Parti Québécois. Avec l’arrivée massive d’immigrants de tous azimuts depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, il est important de tenir compte des besoins de ces minorités dans la façon de gouverner. L’idée est d’aller au-delà des préjugés pour tenter de mieux comprendre l’autre.